D'abord relié au littoral grâce au quadrillage du pays par de nombreux villages de chercheurs d'or maintenant disparus, Saül est à présent complètement isolé au coeur de la forêt guyanaise; on y vient uniquement par avion et la plus proche bourgade, Maripasoula, est à 100 kilomètres à l'ouest .
La population est composée de Créoles, Métropolitains et Hmongs .
Saül est le seul village de Guyane qui ne soit pas situé au bord d'un fleuve, on s'y déplace à pied et non en pirogue, environ 100 kilomètres de layons (sentiers) sillonnent la forêt autour du village...et y reviennent.
L'école avec deux classes, le vol quotidien vers Cayenne, les travaux forestiers et agricoles rythment la vie du bourg où on touve deux petites épiceries, deux restaurants, un poste de gendarmerie, plusieurs hébergeurs privés, la mairie,la délégation du Parc Amazonien de Guyane...
Un(e) infirmièr(e) gère très bien les éventuels problèmes de santé au dispensaire et peut demander une évacuation sanitaire vers l'hôpital de Cayenne si nécessaire.
L'église en bois, monument classé, accueille un prêtre plusieurs fois ...par an!
Les Saüliens sont toujours heureux d'accueillir les voyageurs, mais les visiteurs préfèrent la saison sèche qui s'étend de mi-août à fin décembre, plus une courte période sèche en mars, le "petit été de mars".
Depuis une trentaine d'années les villageois ont abandonné l'orpaillage et recentré leur activité sur l'accueil touristique ; la richesse de la flore et de la faune attire bon nombre d'amoureux de la nature, à la découverte de sensations devenues rares.
Une nouvelle ruée vers le précieux métal, favorisée par la modernisation des moyens d'extraction, attire pourtant depuis une quinzaine d'années les opérateurs miniers légaux ainsi que de très nombreux orpailleurs clandestins.
La population saülienne a choisi d'adhérer au Parc Amazonien de Guyane, espérant trouver dans cette institution l'aide nécessaire à l'éradication de ce fléau. L'environnement de SAül est aujourd'hui sécurisé dans un rayon de 15km.